Cette bifurcation démontre une nouvelle situation de motonormativité: si les bordures sont sensées faire ralentir les usagers de la route lors du changement de direction, ceux-ci ne sont pas logés à la même enseigne. D'ailleurs, vu la différence notable de taille entre un vélo et une voiture, dont celle des pneus, la bordure biseautée devrait même être inversée avec celle "traître" des vélos. Ce genre d'incohérences n'existerait pas si chaque usager (piéton, cycliste, conducteur) avait une infrastructure appropriée pour se déplacer en sécurité et harmonie: j'invite tous les décideurs et concepteurs sédunois et valaisans de faire un tour à vélo dans une ville néerlandaise, qu'il pleuve ou pas.

Cette approche des bordures se retrouve sur l'îlot de certains passages piéton avec une surélévation au sol: à ce jour je n'ai pas compris son utilité si ce n'est de compliquer la vie aux piétons, surtout avec des poussettes, chaises roulantes, etc. Finalement, ni l'îlot ni sa surélévation n'assurent au piéton de ne pas se faire griller la priorité et de mettre sa vie en danger de mort. Petits, on nous apprend certes d'attendre que les voitures soient (quasi) à l'arrêt avant de traverser la voie (par deux fois), eh ben aujourd'hui certaines conducteurs ont nouvellement des oeillères et filent tout droit: les passages piéton du triangle des Bermudes au sommet de l'avenue de la Gare, du Pt-Chasseur et Ritz constituent une excellente destination de frayeurs...

Les bordures vers les passages pour piétons sont utiles pour que les malvoyants puissent détecter la chaussée.
https://architecturesansobstacles.ch/informations-techniques/passages-pour-pietons/

Certes, mais là on est 10 mètres avant le passage piétons.
Je lis dans votre document (merci pour le lien) que la bordure sert aux malvoyants traversant la chaussée à savoir quand ils atteignent l'îlot ou le trottoir. Elle n'a pas besoin de se prolonger au-delà du passage.
Une telle bordure longitudinale,, que l'on invite à prendre de biais est totalement inutile et surtout très dangereuse pour les cyclistes. On doit faire mieux.

En absolu, il faut surtout que les aveugles puissent identifier la limite de l'aménagement.
Dans ce concept, il est possible d'éviter une bordure à angle droit et de la remplacer par un bordure suffisamment biseautée ou une pente raide (mais pas trop) ou des bandes podotactiles (façon bord de quai de gare, d'une épaisseur de env. 5 mm).
Il est aussi possible de placer 2 bordures en biseau/angle droit autour de la voie cyclables pour informer de la présence des vélos qui traversent le trottoir (c'est encore plus sécuritaire) et ainsi supprimer totalement la bordure avec la route elle-même.
Je n'ai pas connaissances d'autres dispositifs pertinents, mais avec plaisir si vous en connaissez.